Perdre du poids aujourd’hui : et si on avait tout faux ?
- Jonathan
- 17 juil.
- 5 min de lecture
Régime, sport, volonté… Des mots qu’on associe (souvent à tort) à la perte de poids. Et pourtant, malgré les efforts, beaucoup d’hommes n’y arrivent pas. Ou alors ils perdent, pour tout reprendre derrière. Frustrant ? Oui. Mais si le problème ne venait pas de toi… et plutôt des règles du jeu qui ont changé ?
Bienvenue dans une ère où on revoit la copie : le mental, les hormones, le stress, la santé mentale… Oui, tout ça entre dans l’équation. Et il est temps d’en parler.
Le poids, ce n’est pas juste une question de calories
On nous l’a tous dit : “mange moins que ce que tu brûles, tu perdras du poids.” Merci Captain Obvious. C'est ce que l'on appelle le déficit calorique que prone tous les influenceurs sur Instagram et TikTok. Et bien entendu, cela marche pas le déficit calorique, mais pas seulement. Cette équation simpliste ne tient en effet pas la route face à la vraie vie.
Ton sommeil, ton niveau de stress, notamment un stress chronique lié à la fatigue, ton âge, tes traitements médicaux, tes hormones… tout ça influence ton métabolisme, ton appétit, et la façon dont ton corps stocke (ou non) les graisses. Résultat : deux mecs qui mangent et bougent pareil peuvent avoir des résultats complètement différents. Alors non, ce n’est pas "dans ta tête". C’est ton corps, et il mérite un peu plus de respect qu’un simple calcul de calories.
Ton cerveau a son mot à dire sur ta silhouette
Tu t’es déjà dit que tu étais accro au sucre ? Ou incapable de dire non à une tablette de chocolat même après un repas ? Et je ne parle pas juste d'un petit carré, mais bien de la tablette qui passe en quelques minutes. Je suis bien placé pour le dire, je ne peux pas me contenter d'un seul carré de chocolat, voire d'une ligne de carrés ... généralement la tablette ne fait pas la soirée. Une fois ouverte, c'est fini pour elle ! Ce n’est pas juste un manque de volonté. C’est aussi ton cerveau qui joue un rôle majeur là-dedans.
Les circuits liés à la dopamine, par exemple, peuvent créer un lien fort entre la bouffe et le plaisir immédiat. Et si tu vis du stress au quotidien, ça dérègle carrément les signaux de satiété. Résultat : tu manges sans vraiment avoir faim.
Apprendre à comprendre tes émotions, ton rapport à la nourriture et ton mental, c’est une vraie clé. Et souvent, c’est la pièce manquante du puzzle.
Oui au sport… mais pas en mode punition
Tu fais du sport, tu sues comme jamais, mais sur la balance, rien ne bouge ? Bienvenue au club. Le corps est malin : il s’adapte. Parfois, il compense tes efforts en te poussant à manger plus, ou en ralentissant le métabolisme pour "économiser" de l’énergie.
Le vrai truc, c’est de bouger un peu tous les jours : marcher, prendre les escaliers et donc éviter les ascenseurs, faire un peu de jardinage, danser dans ta cuisine si tu veux.
L’important, c’est la régularité. Et surtout, fais des activités que tu kiffes. Si tu détestes courir, arrête de courir. Si tu kiffes le vélo ou la natation, fonce là-dessus.
Et pense à renforcer ta masse musculaire. Plus tu as de muscles, plus ton métabolisme reste actif, même au repos. Mais là encore : pas de torture. Écoute ton corps. S’épuiser, c’est contre-productif. Et ce n’est pas ça qui te rendra plus “discipliné”.
Les hormones : ce facteur qu’on oublie (et qu’on devrait surveiller)
Autour de 35-40 ans, la testostérone commence à décliner naturellement. Ça peut te fatiguer, te faire perdre du muscle, et te faire prendre du gras, surtout au niveau du ventre.
À ça s’ajoutent parfois d’autres galères : résistance à l’insuline, dérèglement de la leptine (l’hormone de la satiété), troubles thyroïdiens... Bref, ton système hormonal peut te mettre des bâtons dans les roues.
Et ça, tu ne le corriges pas avec un smoothie vert ou une séance de HIIT. Si tu te reconnais dans ce tableau, il est peut-être temps d’en parler à ton médecin, et de faire un check-up hormonal complet.
Oser parler médecine : non, ce n’est pas tricher
La médecine a évolué. Et aujourd’hui, certains traitements peuvent accompagner une perte de poids en toute sécurité. On parle par exemple de Saxenda ou Ozempic, qui agissent sur les récepteurs de l’appétit. Concrètement ? Tu as moins faim, tu es rassasié plus vite, et tu ne ressens pas le besoin de compenser avec des fringales incontrôlables.
Bien entendu, ces traitements ne sont pas disponibles à tout le monde : ils s’adressent aux hommes avec un IMC élevé ou des facteurs de risque (hypertension, diabète de type 2…), suivis par un médecin. Ne va surtout pas en acheter sur des sites qui sort de je ne sais où ! Cela reste un médicament, un suivi est nécessaire. Ce n’est pas une pilule miracle. Mais c’est un outil en plus, quand le reste ne suffit pas, même si tu as une bonne hygiène de vie.
Alors non, ce n’est pas de la triche. C’est prendre soin de toi. Avec sérieux.
Perdre du poids sans se détester
On vit dans un monde où tout pousse à la prise de poids : sédentarité, bouffe ultra dispo, stress, sollicitations non-stop… Et en face ? Un discours culpabilisant. T’es censé être fort, avoir de la volonté, ne jamais flancher. Et surtout, ne jamais te plaindre.
Sauf qu’à un moment, il faut dire stop. Tu n’as pas à te battre contre toi-même. Le respect de soi, ce n’est pas un luxe, c’est un point de départ. Plus tu t’accueilles tel que tu es, plus tu as de chances d’aller vers un changement durable.
Les 7 vraies règles de la perte de poids (à garder en tête)
Oublie les maths : ton corps est plus qu’un simple calcul de calories.
Ton cerveau a son mot à dire sur la faim, le plaisir et la satiété.
Le sport n’est pas une punition, c’est un soutien.
Les hormones comptent, surtout à partir de 40 ans.
La médecine peut aider, si c’est bien encadré.
La volonté, c’est bien… mais c’est loin d’être suffisant.
La bienveillance envers toi-même, c’est la clé du long terme.
Aujourd’hui, perdre du poids, ce n’est plus une affaire de régime strict ou de discipline militaire. C’est une démarche globale. Personnelle. Qui prend en compte ton âge, ton stress, tes hormones, ton rythme de vie.
Alors on laisse tomber la honte. On oublie les discours toxiques. Et si besoin, on se fait aider. Par un pro. Par un traitement. Par de la thérapie. Par ce qu’il faut.
Parce que tu mérites mieux qu’un combat permanent contre ton corps.
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